Age of Wakfu
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 Wakfu Mythology - Chapitre 01

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Amélie Hurlespoir

Amélie Hurlespoir


Messages : 83
Date d'inscription : 08/04/2012
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Wakfu Mythology - Chapitre 01 Empty
MessageSujet: Wakfu Mythology - Chapitre 01   Wakfu Mythology - Chapitre 01 EmptyDim 29 Avr - 15:31

PROLOGUE

Le Monde des Douze a connu de terribles changements depuis le Chaos d’Ogrest dont les larmes de chagrin d’amour pour la poupée Dathura ont inondés le monde et causés bien des catastrophes aussi redoutables les unes que les autres !
Il est désormais de la responsabilité de chacun de restaurer le monde et de le préserver en faisant bien attention aux chemins sur lesquels nous nous aventurons car un rien suffit à changer la face du Monde des Douze qui est encore fragilisé.
Dans un monde renaissant peu à peu, les dangers sont toujours présents et nous guettent tels des Mulous affamés surveillant un troupeau de Bouftous mais parfois le pire des dangers demeure plus proche que ce que l’on croit.
Aujourd’hui, les Douze Divins ne répondent aux prières que de ceux et celles qui le méritent pour faire comprendre à leurs disciples qu’il est maintenant de leur devoir de restaurer leur monde ravagé et de le faire perdurer.
Le Destin aime jouer des tours assez étranges aux mortels… des tours qui peuvent aboutir à des situations inattendues !


PREMIÈRE PARTIE : ERRANCE ET SHUSHU

CHAPITRE UN : PROGÉNITURE ENFOUIE

Dans les prairies verdoyantes entourant la cité calme d’Astrub, un jeune couple marchait main dans la main sur l’une des routes longeant la forêt d’Astrub en se racontant des souvenirs d’une époque peu éloignée.
Le jeune homme Enirispa était vêtu d’une veste de cuir de Bouftou noir, d’un pantalon de tissu aux teintes cuivrées et une paire de sandales simples pour faciliter la marche. Il souriait à pleines dents en laissant apparaitre une étincelle d’énergie débordante dans ses yeux bleus métal alors que le vent chaud et parfumé de Joullier glissait dans ses cheveux ébène courts. Ses petites ailes ressemblant étrangement à des os aussi sombre que la nuit s’agitaient à chaque fois qu’il tentait de dire des mots doux à sa moitié.
Il regarda celle qui était devenue depuis quelque temps son épouse et ne put s’empêcher de sourire en admirant cette Osamodas qui partageait désormais sa vie et son destin même si les Dieux en décidaient autrement.
Sa peau d’un bleu pâle faisant penser à un saphir éclairé par les doux rayons du soleil, elle avait de longs cheveux blancs comme la neige fraîche tombant mollement au début de Descendre descendant jusqu’aux reins coiffés en une longue queue de cheval et encadraient parfaitement son doux visage décoré de deux grands yeux dorés emplis de malice. Elle portait une tunique sans manche blanche et un pantalon de tissu grisonnant mais semblait apprécier de marcher pieds nus dans la nature alors que sa longue queue dansait paisiblement décorée d’un petit anneau d’argent.
L’Eniripsa lui tenait la main avec douceur et avança à son rythme appréciant chaque odeur et chaque brise venant leur caresser le visage et lui sourit en repensant à ce moment où enfin leur union fût prononcée et bénie sous la statue de leurs divinités respectives.
- Je ne pourrais jamais assez remercier la déesse Eniripsa de m’avoir donné la chance de te rencontrer et de t’aimer, ma douce Maiya, sourit-il d’une voix mielleuse !
- Et moi, je ne pourrais jamais cesser de te dire que tu devras changer de chanson de temps en temps, mon tendre Kayen, ronronna t-elle !
- Oui mais je sais que tu aimes m’entendre dire ce genre de choses et à longueur de temps, ma douce Osamodas aux yeux de déesse !
- Arrêtes, tu me fais rougir, grand nigaud, ria-t-elle de bon cœur !
Ils rirent pendant de longues minutes continuant d’avancer dans les champs en dehors de la cité ne cessant de savourer ces moments de bonheur. Le vent souffla doucement faisant danser les blés proches du temps de la récolte libérant un parfum de blés frais mêlé à celui des fleurs sauvages.
Ils continuèrent leur longue marche jusqu’à s’arrêter devant une petite rivière longeant la forêt d’Astrub et Maiya n’hésita pas un instant à y plonger jusqu’à la taille pour regarder les petits Pichons qui se laissaient aller au rythme du courant de l’eau cristalline alors que Kayen s’assit sous un arbre pour admirer sa tendre Osamodas qui tentait désespérément d’attraper les pichons qui passaient à sa portée. Les petites bêtes se faufilaient entre les jambes de Maiya avant de filer à toute vitesse hors de portée de ses mains vives et cela agaça légèrement la jeune femme qui finit par se jeter tête la première dans l’eau afin de surprendre ses cibles fuyantes.
Elle tomba dans l’eau provoquant un bruit semblable à celui d’un sanglier tomba dans une mare, Kayen se redressa et gloussa en constatant qu’elle était ventre à terre et complètement trempée.
- Arrête de te moquer de moi, se fâcha-t-elle !
- Désolé, ma chère mais te voir dans un tel état m’amuse.
- Et tu comptes me regarder encore longtemps avant de venir m’aider ?
- Très bien, madame, je viens à votre secours, fit-il fier en bombant le torse !
Kayen descendit lentement vers la rivière et rejoignit sa belle et lui tendit la main pour l’aider à se relever, elle se saisit alors du poignet de son compagnon et le tira pour le faire chuter à son tour dans l’eau. L’Eniripsa ressortit vite la tête de l’eau pour reprendre son souffle après cette sournoiserie orchestrée par sa compagne.
Maiya poussa un petit rire moqueur en se hissant sur la rive pour se sécher alors qu’un petit vent frais commença à souffler entre les arbres faisant danser les feuilles et très vite, Kayen remonta pour courir sur place afin de se réchauffer en claquant bruyamment des dents mais très vite, le froid quitta leurs corps pour laisser place à des rires enjoués suite à cette baignade improvisée.
Des Tofus sortirent de leur cachette sous les buissons pour regarder d’un air interrogateur le jeune couple s’esclaffant de plus belle alors que de fines gouttelettes d’eau perlaient le long de leurs vêtements.

Soudain, le vent souffla avec une force à décorner un Minotaur et un cri semblable à une bête sauvage mais à vous briser les tympans résonna faisant fuir les Tofus et autres animaux aux alentours, Kayen se redressa et tourna sur lui-même cherchant l’origine de ce rugissement infernal alors que Maiya renifla l’air à la recherche d’un indice.
- Sens-tu quelque chose, demanda t-il inquiet mais attentif au moindre signe de danger ?
- C’est étrange mais je ne sens aucune trace d’agressivité !
- Comment cela ? Mais ce cri doit bien provenir d’une bête ?!
- Peut-être à moins que ce ne soit notre esprit qui nous joue des tours, le rassura-t-elle !
Cependant le cri reprit de nouveau avec plus d’intensité, le sol trembla sous les pieds du jeune couple qui tentèrent de rester debout en s’agrippant à ce qu’ils pouvaient mais malgré leurs efforts, de petites fissures serpentèrent lentement sous leurs pieds et se faufilant jusqu’aux troncs des grands châtaigniers qui se plièrent avant de s’écrouler comme un vulgaire château de cartes.
Kayen tendit la main vers sa bien-aimée et lui saisit le poignet alors que le sol fragilisé se déroba ouvrant une crevasse sombre comme la gueule d’un démon engloutissant la lumière et la vie… le couple chuta dans l’obscurité malgré la peur de voir leurs os se briser sur la roche, Kayen serra sa compagne contre lui et commença à battre vivement de ces ailes noires pour tenter de ralentir leur descente dans les ténèbres de la terre.
Mais les ailes des Eniripsas ne sont pas vraiment adaptées pour les vols longs et de plus encombrés d’un passager, la chute se fit plus rapide mais le jeune Enirispa se refusait d’abandonner, de périr ou de laisser périr sa douce sans rien tenter. Maiya sentit le cœur de son époux accélérer ainsi que ses muscles se crisper alors qu’il cherchait à sauver leur vie malgré ses ailes chétives et qui semblaient ne pas réussir à ralentir un peu leurs descente infernale.
La jeune femme Osamodas serra ses bras autour de son compagnon et pria les dieux de leur venir en aide… Et il semblerait que le dieu Osamodas entendit la prière de sa disciple et y répondit avec une rapidité foudroyante.
En quelques secondes, un Craqueleur sortit son énorme main rocheuse des parois de la crevasse pour saisir le couple avant de se laisser tomber à son tour vers le sol qu’il percuta dans un grand fracas faisant voler la roche sous son poids titanesque et protégeant Maiya et son époux en les tenant entre ses deux mains formant ainsi une sorte de coque. Une fois, la pluie de roches finie et le nuage de poussière dissipé, le géant rocailleux déposa doucement les deux chanceux qui furent soulagés de ne pas finir brisés contre la pierre sombre et menaçante, ils se tournèrent alors vers le Craqueleur qui sourit avant de poser un genou à terre et tendant sa main massive vers eux.
L’Osamodas posa sa main minuscule dans le creux de celle de son sauveur et sourit en le regardant droit dans ses yeux grisâtres.
- Merci d’avoir entendu ma prière, mon ami de pierres, sourit-elle !
Le Craqueleur sourit avant de se relever doucement en retournant dans la roche d’où il était sortir pour se rendormir mais pour une fois, ce Craqueleur ne fût pas agacé d’avoir été réveillé en pleine sieste.
Une fois, le géant fondu dans la roche et le calcaire, les deux rescapés se regardèrent un instant avant de se jeter dans les bras de l’une t l’autre. Cette chute les avait terrifiés mais ils étaient sains et saufs et cela leur suffisait amplement. Après cette étreinte longue de plusieurs minutes, ils libérèrent et commencèrent à scruter les environs pour tenter de trouver un moyen de sortir des entrailles de la terre.
- On dirait une galerie de mine Enutrof, songea Maiya !
- Je ne pense pas, les parois semblent avoir été creusées grossièrement sûrement à cause de l’érosion, souffla Kayen en effleurant les parois de sa main !
- C’est ce que je dis, c’est du travail d’Enutrof ! Il n’y a qu’eux pour faire un tel travail de Porkass, ils creusent et une fois qu’ils ont trouvé un filon, ils se jettent dessus comme un Chacha sur une Sousouris !
- Possible mais les parois n’ont pas été taillées avec de simples pelles et autres outils Enutrofs, les stries sont irrégulières et ont des profondeurs très variables !
- Et donc, cela te fait penser à quoi ?
- Et bien, on dirait… Des marques de griffes… De très grandes griffes ! L’animal qui a fait çà doit être aussi grand qu’un Craqueleur voire plus grand encore !
- C’est impossible, aucune créature connue ne peut faire cette taille et vivre sous terre, se scandalisa l’Osamodas !
- Tu vois une autre explication ?
Mais à peine, la jeune femme ouvrit la bouche pour répondre qu’un nouveau rugissement retentit encore plus fort que les fois précédentes. Les parois rocailleuses se mirent à trembler et de petits fragments s’en détachèrent accentuant la situation, le couple se colla l’un à l’autre en évitant de recevoir un morceau de roche sur le crâne et le cri reprit de plus belle devenant de plus en plus insupportable, un cri strident et particulièrement aigüe faisant vibrer les entrailles de la terre qui se fissurèrent lentement au fur et à mesure que le cri se rapprochait.
Le couple se tenait à genoux tentant de se boucher les oreilles mais ce son devenait un véritable supplice, la créature qui le produisait semblait se rapprocher mais aucune ombre n’était visible dans toute la galerie et pourtant il y avait quelque chose à l’origine de cette cacophonie !
Kayen avait l’impression que son cerveau allait exploser et ce son lui vrillait les tympans avec beaucoup plus de puissance que les dernières fois, il fallait que lui et Maiya se mettent à l’abri mais comment pouvait-il faire ainsi paralysés. Il ouvrit difficilement un œil pour tenter de voir quelque chose d’utile, sa douce était face à lui autant désarmé, il dirigea légèrement son œil vers la galerie d’où provenait le son et ce qu’il aperçut failli lui couper le souffle.

Dans les tréfonds de la galerie, une silhouette brillant faiblement se dessinait sur les ténèbres, une bête dont la composition translucide et éthérée semblait lui donner un aspect de fantôme mais malgré ce corps quasi-inexistant, Kayen pouvait percevoir certains traits physiques particuliers sur cette « chose ».
La bête fantomatique se tenait sur quatre pattes munies de grandes griffes mais très légèrement recourbées sur les pattes antérieures, son corps long et fin tatoué de marques azures ressemblait à s’y méprendre à un serpent mais aux écailles pâles presque blanches, la queue se terminait par plusieurs plumes azurées, son cou fin et musclé portait une tête triangulaire surmontée d’une couronne de six cornes, une gueule emplie de crocs aiguisées comme des dagues et pour achever ce portait venu tout droit de la Shukrute, deux immenses ailes comme celles des chauffe-souris mais dont la membrane alaire était diaphane presque inexistante. La bête était à la fois captivante et repoussante si bien que l’Eniripsa eu du mal à détacher son regard d’une telle créature.
Il se ressaisit et glissa difficilement une main dans sa sacoche sur sa hanche pour en sortir une petite fiole dans laquelle s’agitait un gaz violacé, il regarda sa douce alors que le cri strident s’arrêta et que la grotte cessa sa chute assourdissante.
Le fantôme resta dans sa cavité rocheuse à observer le couple sans bouger une griffe, Maiya respirait fortement, le choc sonore l’avait particulièrement bousculée au point que son sens de l’équilibre devait en être amoché pour un certain temps. Kayen la regarda et se leva en évitant de perdre son équilibre et regarda la créature droit dans ses yeux varions d’un vert et d’un bleu luminescent, il sourit et fracassa la fiole sur la roche libérant le gaz qui s’engouffra dans toutes les galeries avoisinantes.
L’Eniripsa ne perdit pas de temps et porta sa compagne sur son dos en s’enfonçant dans une autre galerie plus étroite alors que le rugissent de colère de la bête se faisait entendre, elle n’avait sûrement pas apprécié le gaz de Kayen.
Elle s’élança alors derrière eux toutes dents dehors pour les engloutir dans son estomac mais sa corpulence l’empêcha de suivre ses proies dans le trou de Sousouris qu’ils avaient empruntés si bien qu’elle commença par donner des coups de cornes dans les parois qui tremblèrent et perdirent des fragments pour essayer de créer une ouverture plus large. Cela ne semblait guère fonctionner, la bête gratta l’ouverture un long moment avant de grogner et de retourner dans les ombres en abandonnant sa chasse.
Kayen avança un moment dans la galerie avant de se retourner pour s’assurer que la chose ne les suivait pas, une fois rassuré, il déposa sa douce à terre et commença à l’examiner pour vérifier qu’elle était bien portante. Il mit une main sur le front de la jeune femme et poussa un soupire de soulagement, elle était juste assommée et cela ne devrait pas être trop difficile de la réveiller.
Il ferma les yeux et chercha une formule propre aux siens, les disciples de la déesse Eniripsa sont connus à travers le monde comme les plus grands soigneurs et parfois les plus grands alchimistes. Aucune plante ne peut rester sans secret face à ces êtres qui ne vivent que pour soutenir et guérir les blessures des autres. Leur pouvoir provient de leurs mots qui semblent être la clé, un simple mot de ces drôles de fées suffit à remettre un Iop d’aplomb ayant combattu un Boufmouth avec une simple fourchette pour que celui retourne combattre encore et encore.
Le jeune Enirpsa sortit une sorte de pinceau et dessina un symbole et incanta une formule de guérison, le sort serpenta sur le corps de l’Osamodas qui ouvrit doucement les yeux dans un petit gémissement de réveil et posa son regard sur son époux penché vers elle.
- Tu te sens mieux, Maiya, demanda t-il inquiet ?
- Oui… grâce à toi, sourit-elle !
Il sourit soulagé de savoir sa moitié saine et sauve après toutes ces épreuves, il l’aida à se relever et rangea son pinceau dans sa sacoche alors que son épouse analysait la galerie dans laquelle ils s’étaient réfugiés.
Les parois étaient plus lisses et des pierres précieuses de diverses tailles et couleurs jonchaient la pierre dans une multitude de scintillements donnant à ce lieu sombre un peu plus de lumière et de beauté. Maiya caressa les murs pour essayer de voir si la bête qui les avait attaqués en était à l’origine comme dans le tunnel principal, elle ne ressentit rien d’anormal et se retourna vers Kayen qui essayer de trouver un moyen pour sortir de ce labyrinthe et échapper à son occupant mortel.
- Kayen, cet endroit est trop petit ! Nous devrions être tranquilles !
- Oui mais cette chose connaît sûrement ces tunnels mieux que nous et doit nous attendre au prochain tournant, fit-il un poil paniqué !
- Et c’est un risque que nous allons prendre… ensemble !
Elle lui prit la main et le tira vers l’intérieur de la galerie en espérant intérieurement que cela n’allait pas les mener à leur mort.

Ils marchèrent pendant des heures mais dans ces grottes, la notion du temps semblait ne plus exister si bien qu’ils croyaient parfois que le dieu Xélor y était pour quelque chose mais ils ne voulaient en aucun cas se montrer irrespectueux envers ce dernier.
Au fur et à mesure de leur longue marche, ils avaient eu la chance de voir que bien des merveilles naturelles se cachaient dans les profondeurs de ces cavernes sûrement oubliées et inconnues de tous, c’est ce qui expliquerait que aucune trace d’Enutrofs n’ait été aperçue dans les environs et pourtant tous savent que les Enutrofs sont de véritables Phorreurs sur deux jambes reniflant la richesse à des kilomètres.
Après encore de longues minutes de marche, les deux amants émergèrent de la galerie pour atterrir dans une immense pièce rocheuses haute de plusieurs pieds, ils tournèrent sur eux-mêmes pour voir si il y avait un autre passage.
Des dizaines de centaines d’entrées de galeries balafraient cette salle, ils ne pouvaient pas prendre le risque de toutes les explorer sinon il était évident qu’ils allaient finir par se perdre dans les limbes de la terre. Ils restèrent immobiles en silence réfléchissant à un moyen de trouver la sortie.
Mais leur répit fût de courte durée, le rugissement infernal de la bête retentit de nouveau et elle émergea hors de la plus grande cavité avançant lentement et faisant trembler la roche à chacun de ses pas. Une fois en face des deux visiteurs, elle se redressa de toute sa hauteur rugissant de colère en faisant éclater certaines pierres au sol.
Maiya regarda le créature fantomatique avec un regard empli de peur et d’admiration et cela la fit sourire à pleines dents en reconnaissant cette bête terrifiante.
- Un dragon ? Kayen, c’est un dragon ! Par Osamodas, les légendes disaient vrai ! Un dragon en chair et en os, sa voix était pleine de joie malgré le danger !
- Je ne dois pas partager ton enthousiasme car j’ai entendu dire que les dragons étaient des créatures particulièrement agressives, su justifia t-il en restant attentif !
- Si un dragon vit ici, cela voudrait dire qu’il y a un Dofus dans les environs ! Un Dofus, quelle chance !
- Dois-je te rappeler que les Dofus sont au nombre de six et que ça me semble peu logique qu’il y en ait un autre dans cet endroit !
Il eut à peine le temps de finir sa phrase qu’une énorme queue vient s’abattre sur eux et qu’ils évitèrent de justesse. Ils levèrent les yeux vers la bête qui rugit ouvrant grand la gueule s’élançant vers les deux imprudents.
L’Eniripsa sauta en se maintenant en l’air grâce à ses petites ailes alors que sa compagne esquivait gracieusement les coups de dents en sautant avec souplesse, elle sauta sur le museau du dragon qui essaya de lui mordre la cheville mais l’Osamodas sauta de nouveau sur le sommet de son crâne décoré de cornes.
Le dragon blanc s’agita nerveusement se cognant aux parois de la grotte dans l’espoir de faire tomber le parasite agrippé à sa tête, Kayen profita de la diversion pour sortir deux nouvelles petites fioles de sa sacoche et les leva au-dessus de sa tête.
- Maiya, mets-toi à l’abri, hurla t-il à pleins poumons !
La jeune Osamodas sauta de la tête du grand lézard et atterrit comme un chacha sur ses pieds avant de se fondre dans une cavité sachant parfaitement ce que comptait faire son compagnon.
Kayen jeta la première fiole qui libéra un gaz grisonnant en se fracassant sur la roche, le dragon souffla légèrement, ses narines dilatées sous l’effet de la rage, le gaz ne sembla pas le déranger mais plutôt de le suivre l’enveloppant comme la brume et il se dressa sur ses pattes postérieures pour saisir le jeune homme pour lui broyer les os entre ses pattes imposantes.
Avant que la patte massive ne le saisisse, Kayen jeta avant de se refugier la seconde fiole qui cracha un gaz vermeille qui enflamma le gaz gris avec une vitesse déconcertante et très vite, la pièce fut inondée sous les flammes et les cris de douleur de la bête alors que les deux amants restèrent cachés dans une cavité attendant que cet enfer cesse enfin. Les plaintes de la créature continuèrent encore, les flammes léchèrent doucement ses écailles lui arrachant à chaque mouvement un hurlement d’agonie se répercutant à l’infini sur les parois éclairées par une couleur orangée et pourpre.
La bête finit par s’écrouler dans une dernière plainte alors qu’elle avait essayé de fuir les flammes en rampant vers une sortie mais sans succès, le feu avait gagné cet affrontement et ne laissa rien d’autre que le corps noirci et figé de souffrance du dragon.
Après quelques minutes de silence, les deux jeunes gens sortirent de leur cachette en posant leur regard sur un triste spectacle. Le corps était couché sur le flanc alors que des petites braises continuaient de danser sur les écailles décollées et friables de la créature ancestrale, l’odeur de chair brûlée leur agressa les narines faisant tourner l’Eniripsa de l’œil mais sa douce le retint par le bras et le fixa tristement.
- J’ai peur que nous provoquons la colère des dieux après avoir tuer cette noble bête, fit-elle d’une voix piquée de chagrin !
- Je le sais mais c’était nous ou lui !
Il tourna les yeux vers le corps calciné et sentit une pointe de honte et de dégout envers son geste, la première substance était un gaz traqueur car une fois attaché à sa proie , il ne la quittait plus pouvant ainsi servir de guide pour toutes les autres fioles des Eniripsas et le second flacon avait relâché, une gaz découvert par hasard lors d’une expérience alchimique qu’il avait baptisé le Souffle de la Shukrute en référence aux légendes parlant de cet endroit comme une terre de roche et de magma baignée perpétuellement dans un vent mêlant souffre et cendres.
Alors que les deux êtres fixèrent la dépouille dans un long silence, certaines écailles du dragon commencèrent à se fissurer et tombèrent en poussière au contact du sol ainsi suivirent les autres rattrapées par les os et tout ce qui constituaient le corps de l’animal reptilien. Une fois, le crâne tombé en poussière, il n’y avait plus rien seulement un tas de cendres, l‘Osamodas baissa les yeux et étouffa un sanglot se sentant immonde suite à cet affrontement et elle ne cessait de se répéter la même question dans son esprit.
« Pourquoi ? Les dragons sont censés être des créatures pacifistes ! »
Kayen la regarda sans dire un mot, il savait ce que représentaient les dragons pour les disciples du dieu Osamodas et se sentit encore plus coupable de ce triste spectacle alors il prit son épouse dans ses bras en lui frottant le dos dans l’espoir de la réconforter un peu.
Maiya se laissa aller à son chagrin et fondit en larmes sans retenue en s’agrippant à la chemise de Kayen comme pour s’assurer qu’il ne s’éloignera pas d’elle. Les larmes de la jeune femme roulèrent sur ses joues bleues avant de finir leur course à leurs pieds s’infiltrant dans les petites fissures rocheuses.
Un bruit se fit entendre doucement, les deux individus se regardèrent sans un mot et tournèrent la tête vers l’origine du bruit. Ils ne virent rien autour d’eux seulement les cendres draconiques mais le bruit était toujours perceptible.
Le son ressemblant à s’y méprendre à des petits pleurs aigus, des pleurs d’enfant mais ils n’aperçurent aucun enfant dans la pièce. Les cendres du dragon commencèrent à luire d’une légère lueur d’un bleu pâle et contrairement à ce que s’attendait le couple, le dragon ne se reconstitua pas mais les cendres s’élevèrent doucement rayonnantes de cette lumière azurée et avec une vitesse surprenante, elles s’engouffrèrent dans une galerie comme si elles cherchaient à atteindre l’origine des pleurs enfantins.
Pensant que cela pouvait les conduire vers la surface, les deux jeunes gens s’enfoncèrent dans la galerie pouvant voir le nuage lumineux des vestiges du dragon.

Pendant de longues minutes, le couple courut après le nuage de cendres alors que les pleurs se faisaient de plus en plus forts, les parois s’encombraient de plus en plus de pierres précieuses dont certaines irradiaient d’une légère lumière mais ce qui les intriguait était sûrement le fait d’ignorer où ils allaient.
Le nuage de cendres virevoltait d’une galerie à une autre tel un Tofu alors que les pleurs se firent plus insistants et elles finirent par s’arrêter dans une immense caverne aux parois cristallines alors qu’en son centre, une cascade figée aux pointes acérées comme celles d’un Prespic, des marques de griffes étaient visibles partout dans la salle sauf sur la cascade qui semblait avoir échappé aux assauts du dragon. Le couple resta immobile admirant la quiétude et la beauté de cet endroit oublié de tous et préservé par sa cachette souterraine.
Kayen resta bouche bée devant pareil merveille et son esprit curieux le submergea, il se demandait comment une cascade pouvait se trouver ici et être ainsi gelé alors que la température ambiante n’aurait pas permis à un seul signe de froid de s’installer.
Les cendres du dragon commencèrent à luire avec plus d’intensité et se dispersèrent dans la salle comme attirées par quelque chose, elles se rejoignirent doucement en s’infiltrant dans la glace de la cascade ce qui intensifia la curiosité de l’Eniripsa. Une fois, la dernière cendre disparut dans la glace, Maiya plissa légèrement les yeux, elle fixa la cascade comme intriguée par tout ce qui venait de se produire sous son regard pourtant lucide et très doucement, une faible lueur apparu au cœur de la glace et sa forme ovale rappela quelque chose à l’Osamodas.
Comme prise d’une fureur nouvelle, la jeune femme se jeta vers la cascade évitant avec grâce les pointes de cette dernière avant d’essayer de briser la glace avec ses poings nus, Kayen la regarda incrédule et tenta de la stopper.
- Maiya, qu’est-ce qui te prend ?
- Il y en a un dans cette cascade !
- De quoi tu parles ? Il n’y a rien, ouvre les yeux !
Elle ne l’écouta pas, la jeune femme continuait de frapper la classe malgré la douleur qui lui brûlait les mains, elle avait son regard fixé sur la petite lueur et ne se rendit pas compte que les petits pleurs s’étaient changés en un rire joyeux.
Kayen la regarda impuissant mais il savait qu’elle était parfaitement têtue et qu’elle n’était pas folle, si elle disait avoir vu quelque chose alors c’était vrai. Il serra les poings et frappa à son tour la glace de toutes ses forces malgré que ceux de son espèce ne soient pas connus pour avoir une musculature digne des plus grands guerriers Iops.
En retirant sa main, le jeune homme vit une petite fissure et sourit en regardant vers sa douce qui le lui rendit, Maiya poussa un peu son compagnon et joignit ses mains avant de les abattre sur la petite fissure avec toute l’énergie de la détermination.
Le bruit du choc se répercuta longtemps dans la pièce avant de lisser place à une série de craquements, la petite fissure serpenta sur toute la surface de la glace alors que la jeune Osamodas se rendit compte que ses mains étaient complètement broyées à cause du coup, Kayen se rua vers elle et commença les soins magiques avec l’aide de la déesse Enirpsa.
La cascade se fissura en un millier de petits blocs de glace dans un bruit sourd, les deux visiteurs furent projeter par le souffle de l’explosion contre les parois et tentèrent de se protéger comme ils le pouvaient.
Une fois, la pluie mortelle terminée, Maiya courut vers les gravas et commença à creuser comme un chienchien enterrant son os, sa détermination était incrustée dans son visage si doux mais elle n’eut pas à creuser longtemps.
Kayen lui tapa doucement l’épaule et lui fit signe de regarder dans la même direction que lui, elle s’exécuta et en moins d’une seconde, son cœur s’arrêta un instant provoquant un sentiment de peur et d’incompréhension.
Sur la petite montagne de glace brisée où se tenait la cascade, il y a encore quelques secondes, une fillette se tenait debout les regardant d’un regard apeuré, elle ne semblait pas ressentir le froid sous ses petits pieds nus, elle portait une robe blanche au dos nu attachée à l’arrière du cou et un étrange bonnet violet pâle avec ce qui faisait penser à des oreilles sur le sommet et se terminant par une sorte de tas de poils jaunes.
L’enfant fixait les deux étrangers de ses yeux petits yeux vairons, l’œil gauche était d’un vert émeraude puissant et le droit était d’une étrange couleur azure, l’enfant serrait une pierre lisse et opaline aussi grosse qu’elle dans ses petits bras mais ce qui intrigua encore plus le couple était les étranges motifs azurés qui parcouraient le corps de l’enfant terrorisée.
Maiya se leva doucement et avança lentement vers la fillette en lui tendant une main amicale mais la petite chose recula en serrant encore plus l’objet brillant contre elle et essayant de cacher son visage.
- N’aie pas peur, je ne te veux aucun mal ! Où sont ton papa et ta maman, sourit-elle avec une voix rassurante ?
La fillette ne donna aucune réponse et se contenta de détourner les yeux pour essayer de se faire oublier des deux adultes mais Maiya ne lâcha pas l’affaire, elle sortit une écharpe de son sac et l’enroula autour du cou de l’enfant en lui souriant doucement.
L’enfant la regarda surprise par ce geste mais essaya de cacher son trésor qui était pourtant plus gros qu’elle, Kayen approcha à son tour et regarda l’enfant avec interrogation.
- Comment t’appelles-tu, petite ?
- Vous ne devez pas être ici, souffla l’enfant !
- Et pourquoi ? Nous nous sommes perdus en réalité, sourit-il !
- Vous mentez, vous nous avez fait mal, pleura la fillette !
Kayen ne comprenait pas ce que cherchait à lui dire l’enfant mais son regard se posa sur l’objet brillant et son sang se figea en comprenant ce que c’était.
Mais avant qu’il ne puisse en faire part à Maiya, l’objet s’illumina soudainement en les aveuglant et en moins d’un instant, le cri du dragon résonna de nouveau, il planta ses griffes acérées dans le sol rugissant encore pour témoigner de son retour et en pleine possession de ses forces.
Le couple recula en s’apercevant que la petite fille n’était plus là où elle se tenait à l’instant et à sa place, le dragon fantomatique se tenait devant eux tel un cauchemar qui revient perpétuellement pour terroriser les âmes mortelles. Le dragon déploya ses immenses ailes transparentes et rugit encore plus fort qu’avant faisant de nouveau trembler la caverne.
La bête s’arrêta et regarda les deux importuns en se calant bien sur ses quatre pattes mais cette fois-ci, il ne garda pas le silence à la grande surprise de ses proies.
- Vous qui avez pénétré notre sanctuaire, vous allez payer cette intrusion, grogna-t-il d’une voix puissante mais qui semblait provenir de deux individus !
- Nous n’avons pas profané votre sanctuaire, nous sommes tombés ici par accident, se défendit Kayen en pointant la bête du doigt !
- Peu importe, quiconque entre en ces lieux doit périr pour que nous soyons en sécurité jusqu’au retour de notre peuple !
- Votre peuple ? Il y a d’autres dragons, sursauta la jeune femme ?
- Cessons de parler et que votre sang vienne abreuver la terre !
Le dragon vint abattre son énorme patte griffue sur le couple faisant voler la roche en éclats, Maiya et Kayen esquivèrent le coup au dernier moment et comprirent que le dragon ne voulait pas les laisser repartir en vie mais ce qui les torturait le plus était d’ignorer ce qu’était devenue la fillette alors que sa voix résonnait avec celle du dragon.
Kayen prit de la hauteur et fondit vers le dragon en se préparant à lui jeter de nouvelles fioles en pleine tête espérant ainsi le mettre en d’état de nuire mais la bête sentit son attaque et le renvoya à terre d’un simple coup de sa queue claquante comme un fouet et au moment où l’Eniripsa heurta la roche, sa compagne sauta sur la queue du dragon et lança sa main droite en avant implorant Osamodas de lui donner la force briser les écailles du monstre reptilien.
La divinité répondit encore aux prières de sa disciple et comme une manifestation issue d’une autre bête, des marques profondes de griffures entaillèrent les écailles du dragon qui chuta sur le ventre alors que de fines rivières de sang s’échappèrent des plaies dans un cri de surprise et de douleur.
La jeune Osamodas retomba sur ses pieds alors que le dragon essayait de se relever malgré la douleur qui entaillait le dos, les yeux de la jeune femme furent attirer par une étrange lueur émanant de la base du cou du monstre meurtri et elle y vit peut-être une chance de vaincre cette créature millénaire et de lever le voile brumeux de mystères planant sur le dragon et la fillette toujours portée disparue.
La jeune femme courut vers son compagnon qui était toujours à terre et le saisit par les épaules pour le mettre sur pieds.
- Kayen, il y a quelque chose à la base de son cou et je pense que c’est ce que tenait la petite, dit-elle d’un ton plein d’assurance !
- Tu es sûre de ce que tu avances, toussa-t-il ?
- La meilleure façon de le savoir est d’essayer, mon amour !
Kayen la regarda droit dans les yeux et il y aperçut une petite flamme de détermination et aucun signe de peur, il se résigna et leva les yeux vers le dragon qui commença à se relever alors que les entailles dans sa chair se refermaient à vue d’œil.
Le couple se tourna vers la bête qui de nouveau dressée sur ses pattes arrières leva la tête en ouvrant sa gueule, de petites flammes commencèrent à bouillir entre ses crocs et ils savaient ce qui allait se produire dans les instants à venir. L’Eniripsa s’empara d’une nouvelle fiole et la fracassa au sol, un gaz verdâtre s’en échappa avant de se répandre dans toute la pièce devenant de plus en plus épais comme un brouillard alors la vision du monstre en serait perturbée et voilà un avantage à ne pas négliger.
L’Osamodas courut vers le dragon sachant où il se tenait et sauta sur la queue de l’animal en remontant le long de sa colonne vertébrale avec pour objectif la chose brillante incrustée à la base de son cou, le grand lézard sentit le parasite le long de son corps et commença à se mouvoir pour s’en débarrasser mais la jeune femme avait déjà chevauché des bêtes particulièrement agitées lors de sa carrière dans les concours de Drago Rodéo et ce ne serait pas un simple dragon qui allait la faire chuter.
Son compagnon profita de la confusion de la bête pour se faufiler entre ses pattes postérieures et lança une autre fiole qui contenait une substance semblable à de l’acide sur le dragon pour attirer son attention alors la créature se concentra sur le jeune homme et cracha un torrent de flamme sur ce dernier pour en finir une bonne fois pour toutes mais les flammes ne faisaient pas peur à ce jeune intrépide qui utilisa une fiole de gel pour s’en protéger.
Le dragon continua ainsi à de nombreuses reprises sans reporter son attention sur la jeune personne qui arriva à portée de l’objet à la base de son long cou, la jeune femme regarda l’objet avec surprise, il avait une forme ovale et semblait parfaitement lisse alors que sa couleur d’un bleu pâle faisant ressortir les étranges motifs mauves et verts qui dansaient sur sa surface. Elle tendit la main vers l’objet pour l’attraper mais celui-ci était aussi gros qu’un chienchien en prenant appui sur ses pieds et le saisissant avec ses deux mains, elle tira aussi fort que possible mais il ne bougea pas mais le dragon commença à s’agiter donnant des vifs coups de queue pour déloger le petit parasite alors que l’Eniripsa vint rejoindre sa compagne pour l’aider.
Ils saisirent l’objet et tirèrent sans se soucier du dragon qui essayer de les déloger avec ses pattes et sa queue, il se cogna contre les parois pour les faire tomber mais le couple resta agripper à l’objet brillant qui commença doucement à se déloger de la base du cou reptilien arrachant un cri de douleur à la créature et dans un ultime effort, la pierre sortit enfin de sa cavité d’écailles alors que le couple tomba avec pendant que le dragon hurla d’une douleur sans nom.
Une vive lumière émergea du trou laissé par la pierre inondant la pièce, le couple resta couché sur le ventre pour se protéger de la lumière aveuglante et en serrant l’énorme joyau contre eux pour ne pas le prendre.
Une fois que le silence reprit ses droits, le couple se leva essayant de repérer le dragon qui semblait s’être volatilisé de nouveau mais le regard de Maiya s’arrêta sur le corps de la fillette gisant au sol et elle courut vers l’enfant en laissant tomber la pierre ovale à terre. Elle tomba à genoux devant la petite enfant et glissa ne main sur sa joue pâle et souffla de soulagement en sentant la respiration de la petite, Kayen approcha et examina rapidement l’enfant pour s’assurer qu’aucune blessure n’était présente.
- Elle est juste sonnée, sourit-il !
- Kayen…. J’ai peur de savoir ce qu’elle est, soupira-t-elle doucement !
- Comment cela ?
- Cette pierre ovale et ce dragon… c’est un Dofus et….
- Et ?
- Et si cette fillette et le dragon étaient la même entité !
- Les légendes disent que les dragons prennent forme humaine mais elles ne mentionnent pas des dragons qui prennent l’apparence d’enfant.
- Peu importe, on ne va pas la laisser ici, grogna-t-elle !
Sans rien ajouter de plus, elle souleva la fillette dans ses bras et commença à avancer cers l’une des galeries alors que son époux ramassa le Dofus et l’enroula dans un morceau de linge avant de le glisser dans son sac en rejoignant sa compagne.
Après de longues minutes de marche sous la terre, une sortie baigna les ténèbres abyssales offrant le sourire au couple qui respira à pleins poumons l’air frais alors que l’enfant était toujours inconsciente.
Maiya glissa une main sur la joue de la petite en souriant pour remercier les dieux de lui avoir mis cette petite vie sur sa route et Kayen ne s’empêcha pas de sourire à son tour en admirant sa compagne avant de lui tendre la main pour se diriger vers le portail Zaap le plus proche pour retourner vers leur petite ferme aux abords de la fameuse cité de Bonta.
Pourtant, un mystère subsistait sur l’identité de l’enfant mais pour le moment, le couple devait renter et s’occuper de cette dernière en espérant ne jamais revoir le dragon aux couleurs fantomatiques. Alors qu’ils s’éloignaient des cavernes, le rugissement de la bête retentit et des mots se gravèrent dans l’air arborant une belle couleur azurée avant de se fondre dans l’esprit des deux jeunes gens.
« Protégez cette enfant car c’est de sa survie et de son savoir que dépendra l’issue de la guerre ! »
Ne comprenant pas ce qui venait de se produire, le couple resta immobile pendant de longues secondes avant de reprendre sa route en se jurant que jamais cette enfant n’aura à connaître la souffrance et quel que soit son destin, ils veilleraient sur elle comme le ferait de vrais parents.
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Wakfu Mythology - Chapitre 01
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